The first assembly protesting about both Russell’s Resolution and the colonial authorities took place at Saint-Ours on 7 May 1837. Its importance lies in the resolutions that it passed and because it provided a model for subsequent Patriote assemblies. The assembly was a direct consequence of Russell’s Resolutions introduced into the House of Commons when the Whig government rejected the Ninety-Two Resolutions. They allowed the colonial government to authorise taxation without the approval of the Assembly. Russell’s Resolutions were approved by both Whigs and Conservatives in the House of Commons though there was opposition from radicals especially Hume, Roebuck and O’Connell.[1] News of the adoption of these resolutions reached Quebec around 10 April and its effect was explosive. La Minerve and The Vindicator encouraged the people to revolt: The Vindicator called for ‘Agitation! Agitation!’
On 20 April, La Minerve announced the calling of an assembly in the comté de Richelieu. It was announced a second time a week before it was well by a group of professionnals, farmers and artisans influential in the parishes of Saint-Charles, Saint-Denis and Saint-Ours.[2] 1,200 electors from all the comtés attended the first assembly. Côme-Séraphin Cherrier de Saint-Denis chaired the assembly while J.P. Boucher de Belleville, schoolteacher from Saint-Charles a journalist on the Écho du Pays, acted as secretary.[3] Speeches were made by Dr. Wolfred Nelson, from Saint-Denis, Charles-Olivier Côté, deputy for Lacadie and Siméon Marchesseault, another schoolteacher from Saint-Charles. Twelve resolutions, prepared by the Comité central et permanent des patriotes,[4] were passed and are best known as the Déclaration de Saint-Ours.[5] The first six resolutions denounced the Russell Resolutions and violations of the 1791 Constitution and the rights of the people by an oppressive government that inspired only loathing and contempt.[6] Resolution seven voiced the desire for resistance and revolt that existed among the Patriotes. Resolutions eight and nine were associated with the principle of ‘No taxation without representation’: the Patriotes decided not to buy British imports or pay taxes to the government on other imported goods and to put pressure on the government by smuggling goods.[7] Resolution nine announced an assembly of the six comtés at Saint-Charles advocated a patriotic association, devised by several comtés, to ensure that all article bought were either manufactured in the colony or were the product of smuggling. It also nominated yen people to a committee that would communicate with committees in the other comtés.[8] The tenth resolution proclaimed Papineau, who did not attend this first assembly, as the only leader of the Patriotes.[9] Finally, resolutions eleven and twelve thanked the reforms in England and Upper Canada who supported their cause and criticised those Patriotes who had turned from the movement.[10]
The Patriote press grouped these assemblies and the various patriotic reunions, almost thirty in the course of the summer and early autumn of 1837, under the title of ‘La voix du peuple’.[11] In its report of the assembly at Saint-Ours, La Minerve emphasised the importance of the twelfth resolution commenting that
Douze cents personnes ont pris part à ses procédés marqués au coin de la vigueur, de la fermeté et du désir d’obtenir justice. [12]
The Vindicator was more discrete providing only a brief summary of the resolutions[13]. Le Canadien thought the assembly was strange, absurd and impractical while the loyalist press avoided the subject. Later, conservative opinion viewed the assemblies as an unrealistic fantasy while others consider the impact of the Déclaration de Saint-Ours to be as important as the Déclaration des Droits de l’Homme de la France in 1789.[14] The assembly of Saint-Ours is important not as a parliamentary manifesto such as the Ninety-Two Resolutions but as an appeal to the people[15] and within a week this had spread throughout the colony.[16]
In the collective memory of the rebellions of 1837-1838, the Assemblée de Saint-Ours holds an important position. It had an immense influence on the events that led up to the risings. It was also the first anti-coercive assembly. Planned by the Comité Central et Permanent, it was a response to Russell’s Resolutions recently sent from London and more than 1,200 Patriotes attended. The majority came from the comté de Richelieu but there was also a considerable number of participants from the neighbouring comtés, several of whom arrived on the steamer Le cygne that had lowered its fares for the occasion. The assembly began at 2 p.m., at the end of Vespers.[17] Speeches, which were both energetic and confrontational, were made by Wolfred Nelson, C-O Côté and S Marchesseau.[18] These were, according to Greer, of a revolutionary nature made in the context of political crisis.[19] This assembly is recognised as having provided the tone for the radicalisation of Patriote demands and was the model for the assemblies that followed. Its twelve resolutions were, in many respects revisited the Ninety-Two Resolutions with the difference that London was now considered not as an ally but an adversary clearly showing the end of the long-term Patriote strategy of co-operation with the metropolis. For Filteau, the resolutions of Saint-Ours were the equivalent of a ‘Declaration of French Canadian rights’.[20]
Appendix: The Declaration of Saint-Ours
Résolu:
Que nous avons vu avec les sentiments de la plus vive indignation les résolutions proposées à l’adoption de la chambre des communes, le 6 Mars dernier, résolutions dont l’effet nécessaire est de nous enlever toute garantie de liberté et de bon gouvernement pour l’avenir de cette province.
Que l’adoption de ces résolutions sera une violation flagrante de la part des communes et du gouvernement qui les a proposées, de la Capitulation, des traités et des actes constitutionnels qui ont été octroyés au pays. Que ces actes, ces traités, portant des obligations réciproques, savoir de notre part, amour et obéissance, de la part de l’Angleterre, protection et garantie de liberté, seraient virtuellement annulés par la violation des promesses de l’une des parties contractantes.
Que dans ces circonstances, nous ne pourrions regarder le gouvernement qui aurait recours à l’injustice, à la force et à une violation du contrat social, que comme un pouvoir oppresseur, un gouvernement de force, pour lequel la mesure de notre soumission ne devrait être désormais que la mesure de notre force numérique, jointe aux sympathies que nous nous trouverons ailleurs...
Que nous nions au Parlement anglais le droit de législater sur les affaires intérieures de cette colonie, contre notre consentement et sans notre participation et nos demandes, comme le non-exercice de ce droit par l’Angleterre nous a été garanti par la Constitution et reconnu par la métropole lorsqu’elle a craint que nous n’acceptassions les offres de liberté et d’indépendance que nous ferait la république voisine. Qu’en conséquence, nous regardons comme nuls et non-avenus l’acte du commerce du Canada, l’acte qui incorpore la société dite Compagnie des Terres, et enfin l’acte qui sera sans doute basé sur les résolutions qui viennent d’être adoptées par les Communes.
Que ne nous regardant plus liés que par la force au gouvernement anglais, nous lui serons soumis comme à un gouvernement de force, attendant de Dieu, de notre bon droit et des circonstances un sort meilleur, les bienfaits de la liberté et un gouvernement plus juste. Que cependant, comme notre argent public dont en ose disposer sans aucun contrôle le gouvernement métropolitain, va devenir entre ses mains un nouveau moyen de pression contre nous, et que nous regardons comme notre devoir, comme de notre honneur de résister par tous les moyens actuellement en notre possession à un pouvoir tyrannique; pour diminuer autant qu’il est en nous, ces moyens d’oppression, nous résolvons:
Que nous nous abstiendrons, autant qu’il sera en notre pouvoir, de consommer les articles importés, particulièrement ceux qui paient des droits plus élevés, tels que le thé, le tabac, les vins, le rhum, etc. Que nous consommerons de préférence, les produits manufacturés en ce pays; que nous regarderons comme bien méritant de la patrie quiconque établira des manufactures de soie, de draps, de toiles, soit de sucre, de spiritueux, etc. Que considérant l’acte du commerce comme non avenu, nous regarderons comme très licite, le commerce désigné sous le nom de contrebande; jugerons ce trafic très honorable; tâcherons de le favoriser de tout notre pouvoir, regardant ceux qui s’y livreront comme méritant bien du pays, et comme infâme quiconque se porterait dénonciateur contre eux.
Que pour rendre ces résolutions plus efficaces, cette assemblée est d’avis qu’on devrait faire dans le pays une association patriotique dont le centre serait à Québec ou à Montréal, dans le but de s’engager à ne consommer, autant qu’il est en nous, que des produits manufacturés en ce pays, ou importés ici sans avoir payé de droits... Que pour opérer plus efficacement la régénération de ce pays, il convient, à l’exemple de l’Irlande, de se rallier tous autour d’un homme. Que cet homme, Dieu l’a marqué comme O’Connell pour être le chef politique, le régénérateur d’un peuple. Qu’il lui a donné pour cela une force de pensée et de parole qui n’est pas surpassée; une haine de l’opression, un amour du pays, qu’aucune promesse, aucune menace du pouvoir ne peut fausser. Que cet homme déjà désigné par le pays: est L.J. Papineau. Cette assemblée, considérant les heureux résultats obtenus en Irlande du tribut appelé tribut O’Connell, est d’avis qu’un semblable tribut appelé tribut Papineau devrait exister en ce pays. Les comités de l’Association contre l’importation seraient chargés de le prélever.
[1] Rumilly, Robert, Papineau et son temps, (Fides), 1977, p. 423.
[2] Ibid, Ouellet, Fernand, Histoire économique et sociale du Québec, 1760–1850: structures et conjuncture, pp. 434-435.
[3] Ibid, Filteau, Gerard, Histoire des patriotes, 1980, p. 211.
[4] Latouche, Daniel, Le Manuel de la parole, Vol. 1, (Editions du Boreal), 1977, document 15
[5] Ibid, Filteau, Gerard, Histoire des patriotes, p. 211.
[6] Ibid, Bernard, Jean-Paul, Assemblées publiques, résolutions et déclarations de 1837-1838, pp. 23-25.
[7] Ibid, Bernard, Jean-Paul, Assemblées publiques, résolutions et déclarations de 1837-1838, p. 26.
[8] Ibid, Bernard, Jean-Paul, Assemblées publiques, résolutions et déclarations de 1837-1838, p. 27.
[9] Ibid, Bernard, Jean-Paul, Assemblées publiques, résolutions et déclarations de 1837-1838, p. 27.
[10] Ibid, Bernard, Jean-Paul, Assemblées publiques, résolutions et déclarations de 1837-1838, p. 28.
[11] Ibid, Bernard, Jean-Paul, Assemblées publiques, résolutions et déclarations de 1837-1838, p. 18, The Vindicator, 12 May 1837.
[12] La Minerve, 11 May 1837.
[13] The Vindicator, 12 May 1837.
[14] Ibid, Filteau, Gerard, Histoire des patriotes, p. 218.
[15] Ibid, Latouche, Daniel, Le Manuel de la parole, document 15.
[16] Ibid, Filteau, Gerard, Histoire des patriotes, p. 218.
[17] Ibid, Couillard, Després, Armand, Histoire de la famille et de la seigneurie de Saint-Ours 2ième partie 1785-1916, (Impr. de l'Institution des sourds-muets), 1917, p. 232.
[18] Ibid, Filteau, Gerard, Histoire des patriotes, p. 83.
[19] Ibid, Greer, Allan, The patriots and the people, p. 137
[20] Ibid, Filteau, Gerard, Histoire des patriotes, p. 87.
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